Mona Caias Silvana

"Le Grand Pontife choisit sept fillettes âgées de six à dix ans et de naissance libre (d'origine patricienne exclusivement). Elles doivent être sans défaut physique ni moral (y compris parfois dans leur ascendance familiale) et doivent, sous peine de mort, rester vierges durant leur sacerdoce." Silvana n'échappe pas à cette règle immuable. Sans défaut apparent, elle incarne le modèle type d'une romaine, comme ses soeurs vestales. La peau blanche, les yeux noirs geais, le visage angélique de la vestale est rehaussé par sa chevelure brune. D'une taille moyenne, la jeune romaine est svelte et élancée. Chaque partie de son corps est soigné afin de respecter l'ancestrale tradition. Enduite d'onguent et de doux parfum, les Vestales représentent ainsi la beauté inaccessible et irréprochable, l'honneur de la Cité Eternelle. Le costume de la vestale n'a rien de très strict. A l'extérieur du temple, elle porte une coiffe qui ne descend pas plus bas que l'oreille, et qui laisse ainsi leur visage à découvert; elle y attache des bandelettes qu'elle noue parfois par dessous la gorge. Silvana porte sur son habit un voile de toile fine d'une extrême blancheur et parfois, par dessus, une mante de pourpre qu'elle porte ordinairement sur une seule épaule, laissant l'autre bras libre. L'ensemble lui permet d'être reconnue de loin et d'annoncer sa venue. Au sein même du temple, la jeune vestale peut alléger sa tenue, laissant ainsi sa gorge et ses épaules nues en abandonnant le voile, et s'autorise quelques menus ornements tel qu'un pendentif.

Investie par le Grand Pontife à l'âge de six ans, la jeune fille n'a connu que l'enseignement des Vestales comme éducation. Garantes de la conservation d'un élément aussi primordial que le feu, elles reçoivent en dépôt, dans le temple de Vesta, d'autres reliques garantes de la durée de Rome. Cette charge tant honorifique que sacrée transforme la jeune romaine. Au sein du temple elle y apprends l'humilité et la sagesse. Gardienne de la tranquillité et de la pérennité de Rome et de ses habitants, elle possède une foi infaillible envers Vesta, déesse mère du foyer, et l'ensemble du Panthéon romain. Son rôle ne se limite pas seulement au sacré. Comme toute Vestale, Silvana est amenée à jouer un rôle politique prépondérant. Sacrosainte comme le tribun de la plèbe, elle accède aux privilèges théoriquement réservés aux hommes: assister aux jeux du cirque, aux banquets, aux sacrifices. La romaine possède donc un excellent savoir-vivre et l'art de la bienséance. Vertueuse comme l'exige son statut, elle conserve son innocence et son caractère quelque peu candide. Consciente de ses obligations elle s'efforce, au nom du bien-être de la collectivité, de remplir sa charge à la perfection et fonde sa vie sur une relation respectueuse et pieuse mais ferme avec les Dieux.

Alors qu'elle s'apprêtait à fêter son sixième anniversaire, Silvana remarqua une ambiance étrange au sein de l'atrium. Les serviteurs l'a regardait avec un regard remplis de tristesse et d'humilité. Ils s'écartaient de son chemin et disparaissaient presque à sa vue. Bien que patricienne, l'enfant avait l'habitude de parler avec les serviteurs. Là, il semblait qu'un fossé venait de naître.
Face à son incompréhension, l'enfant alla s'enquérir auprès de sa mère. Se rendant dans les appartements de celle-ci, Silvana croisa bon nombre de personne qu'elle ne connaissait pas. Arrivant dans le vestibule, elle attendit sagement que sa mère lui donne audience. Une fois à l'intérieur, elle s'installa prés de sa mère et une longue conversation débuta. C'était sans doute la plus longue et la plus importante de la vie de la petite fille.

L'enfant allait devenir Vestale. Le Grand Pontife s'était entretenu avec son père quelques jours auparavant. La famille de Silvana était une ancienne famille, d'excellente réputation. Leur fils s'était enrôlé dans l'armée romaine et faisait preuve d'une allégeance sans pareil. Leur fille, à l'évidence, était donc destinée à remplir un rôle important à son tour.

Silvana allait devoir quitter sa famille et s'habituer à sa nouvelle vie. Elle comprit qu'elle ferait la fierté de ses parents et accepta sa charge sans broncher. Le lendemain, la cérémonie d'investiture débuta. Regroupée avec d'autres enfants, le Grand Pontife mena le rituel. L'enfant avait peur mais elle paraissait sereine. Elle ne devait pas déshonorer le nom de ses ancêtres. C'est alors que le Grand Pontife appela la jeune romaine. Humblement elle s'approcha.

Le Grand pontife prononçait la phrase rituelle suivante : « Afin de célébrer les rites sacrés que la règle prescrit à une Vestale de célébrer pour le peuple romain et les Quirites, en tant que choisie selon la plus pure des lois, c’est toi que je prends, Aimée , comme prêtresse vestale. » Dès ce moment la vestale quittait la patria potestas et allait habiter l’atrium vestae.

La vie de l'enfant venait d'être tracée. Leur engagement durait trente ans : dix ans de préparation, dix ans de pratique et dix ans consacrés à l’instruction des suivantes. Cela faisait douze ans que la romaine était vestale. Heureuse et dévôte, la jeune femme n'avait jamais regretté sa nomination.

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Force 8
Dextérité 8
Constitution 8
Intelligence 15
Sagesse 16
Charisme 20

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- Connaissances (Panthéon Romain)
- Sentir la magie
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